A propos des carnets de l'apothicaire
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Assassination Classroom 04/10/2025 Read more
Publié dans: Manga
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A propos de la série Assassination Classroom
*Berserk* (ベルセルク, *Beruseruku*) est un manga de dark fantasy commencé en octobre 1989 au Japon. Il est d’abord prépublié dans le magazine *Young Animal*, édité par Hakusensha. En France, la série a été publiée par Glénat, le premier tome français est sorti en 2003-2004 selon les sources. L’auteur principal est Kentarō Miura, à la fois scénariste et dessinateur, reconnu pour ses détails graphiques et son univers sombre. Après le décès de Miura en mai 2021, la suite est supervisée par Kōji Mori avec les assistants du Studio Gaga.
Le synopsis : Guts, guerrier solitaire marqué par un passé tragique, manie une épée très lourde. Il est traqué par des forces surnaturelles et humaines, notamment Griffith ancien compagnon devenu antagoniste. Le récit explore vengeance, destinée, trahison et survie dans un monde médiéval plein de guerres, de monstres, de dieux et de magie.
Kentarō Miura
Kentarō Miura est né le 11 juillet 1966 à Chiba, Japon. Il dessine et écrit *Berserk* depuis 1989, avec un style minutieux, dense et sombre. Miura a aussi publié d’autres œuvres : un one-shot *Gigantomachia* (2013), des collaborations et des travaux divers. Il reçoit le prix de l’excellence au prestigieux Prix culturel Osamu Tezuka en 2002, pour son travail sur *Berserk*. Miura meurt le 6 mai 2021 d’une dissection aortique, laissant une œuvre immense inachevée.
Kōji Mori
Kōji Mori est un mangaka japonais né à Tokyo. Il devient responsable de la supervision de *Berserk* après le décès de Miura, en collaboration avec les assistants du Studio Gaga. Mori est ami d’enfance de Miura, et Miura lui avait confié l’histoire, y compris les épisodes futurs, afin de permettre une continuité. Il ne dessine pas à proprement parler tout seul : les dessins restent majoritairement réalisés par le Studio Gaga sous sa supervision.
Éditeur japonais
Au Japon, *Berserk* est publié par Hakusensha dans le seinen magazine *Young Animal*. Hakusensha a soutenu Miura pendant toute sa carrière, même après sa mort, via ses assistants et le studio Gaga.
Éditeur français
En France, l’éditeur est Glénat. Glénat publie la version standard, des éditions prestige, et gère les tomes restants après la reprise par Kōji Mori. L’éditeur français assure traduction, jaquette, promotion, tirages standards ou collectors dans plusieurs formats.
Le récit débute avec Guts, né sur le champ de bataille, enfant abandonné et élevé dans la misère. Il devient mercenaire, se joint à la troupe du Faucon dirigée par Griffith. Griffith rêve de pouvoir et crée le destin de sa troupe. Leur lien se mêle d’admiration, de passion, d’ambition. Guts se développe comme épéiste redoutable, marquant sa loyauté.
Mais l’histoire bascule lors de l’Éclipse. Griffith sacrifie ses camarades pour devenir un être divin, membre des God Hand, causant souffrance profonde à Guts et Casca. Casca perd la raison, Guts survit maudit, hanté. Le monde s’ouvre alors aux apôtres, aux forces démoniaques, aux royaumes en guerre.
Après l’Éclipse, Guts poursuit une quête de vengeance personnelle. Il affronte des apôtres, des monstres, des démons. Il cherche aussi protéger Casca, désormais fragile mentalement. Sa route croise Farnese, Serpico, Isidro, Schierke, etc., qui l’accompagnent progressivement.
L’intrigue mêle combats physiques, tourments psychologiques. Elle interroge le libre arbitre, la corruption du pouvoir, le sacrifice. Le voyage de Guts devient aussi exploration métaphysique. Les artefacts, la magie noire, les créatures surnaturelles peuplent ce monde cru et sombre.
Quand Miura est décédé, l’histoire semblait suspendue. Mais Kōji Mori assure la continuation avec le Studio Gaga. Les volumes posthumes reprennent les fils laissés par Miura selon ses notes et discussions. Le manga continue pour dévoiler progressivement la suite et la fin prévue, mais le rythme reste lent.
Guts
Guts est le protagoniste torturé. Guerrier surpuissant à l’épée gigantesque. Marqué par le destin, la haine, la douleur. Il combat apôtres et ombres. Il protège Casca et cherche sa vengeance. Son parcours symbolise lutte sans fin contre le destin.
Griffith
Griffith, leader charismatique de la troupe du Faucon. Ambitieux, visionnaire, prêt à tout pour son rêve. Son sacrifice lors de l’Éclipse le transforme en antagoniste divin. Il incarne le pouvoir, la trahison, le désir absolu. Figure complexe, reflet inversé de Guts.
Casca
Casca est le seul membre féminin de la troupe du Faucon dans les premiers arcs. Capitaine en second, guerrière, mais éprouvée psychologiquement après l’Éclipse. Son histoire touche la folie, la perte, la renaissance possible. Elle symbolise l’humanité brisée.
Schierke
Schierke, apprentie sorcière, rejoint Guts plus tard. Elle apporte magie, spiritualité, connaissance occulte. Jeune, mais sereine. Elle aide à affronter le surnaturel et guide le groupe lors de voyages métaphysiques.
Farnese et Serpico
Farnese, noble troublée, convertie en fervente disciplinaire, retrouve la foi sous l’influence de Guts. Serpico, demi-frère loyauté, équilibre, amour fraternel, sacrifice silencieux. Tous deux représentent dualité du bien et du mal, lumière et ténèbres.
Arc de l’Âge d’Or (Golden Age)
Cet arc décrit la formation de la troupe du Faucon, l’ascension de Griffith, la relation complexe entre Guts et Griffith. Il se termine sur l’Éclipse, moment tragique qui change à jamais le cours de l’histoire. Il installe les thèmes de trahison, pouvoir, sacrifice, ambition.
Arc « Après l’Éclipse » / Voyage de la vengeance
Après l’Éclipse, Guts erre, cherche à se venger, protège Casca, affronte apôtres, découvre la magie, les sorcières, les royaumes corrompus. Cet arc est plus introspectif, mêlé de fantaisie noire et de développement personnel. Il explore les conséquences du passé.
La première adaptation animée date de 1997 ; série TV de 25 épisodes couvrant partiellement l’Arc de l’Âge d’Or. Ensuite, trilogie de films *Golden Age Arc* sort en 2012-2013 au Japon, modernisant l’arc avec animation 2D/3D. Plus récemment, une version « Memorial Edition » (2022) adapte cette même trilogie en format série. Il y a aussi les saisons animées 2016-2017 qui adaptent les arcs *Conviction*, *Faucon du Millénaire* etc. Ces adaptations reçoivent des critiques variables, notamment sur la fidélité au manga, la qualité de l’animation, et le respect de l’ambiance sombre. Mais elles ont aidé à faire découvrir l’œuvre à un public plus large.
L’œuvre explore la lutte entre destin et libre arbitre. Guts est poussé par la volonté, malgré malédictions et forces écrasantes. Le destin semble inscrit dans sa chair. Mais ses choix restent humains, même quand tout semble perdu.
Le pouvoir et la corruption sont centraux : Griffith incarne l’aspiration au pouvoir, jusqu’au sacrifice et à la trahison. Le manga montre que la grandeur a un prix terrible. Le leadership charme mais corrompt.
La souffrance, le traumatisme, la folie sont omniprésents. L’Éclipse est symbole de rupture absolue. Casca, perdant lucidité, incarne la vulnérabilité humaine. Guts, le corps mutilé, l’esprit en guerre, exprime le poids du passé.
La dualité lumière/ténèbres, divin/surnaturel/humain guide le récit. Les apôtres, les dieux, la magie noire forcent le regard sur l’infini et l’abîme. Le monde monstrueux reflète les peurs intérieures. Le symbole de la marque du sacrifice est constant : il attire le mal, lie Guts aux forces obscures.
L’épée gigantesque de Guts, son bras mécanique, l’armure noire, le Faucon doré : ces éléments sont symboles visuels forts. Ils portent l’idée de fardeau, de transformation, de puissance tragique. Beaucoup de planches jouant sur l’ombre, la lumière, le contraste marquent le style visuel et l’émotion.
Miura utilise une finesse extrême dans le dessin, beaucoup de détails dans les armures, les textures, les paysages. Chaque planche est travaillée comme une gravure. Les monstres sont grotesques, inquiétants, très élaborés.
Le rendu des scènes sombres, de la chair, du sang, des décors ruineux ou gothiques, est souvent immersif. On ressent le poids, l'oppression, l’angoisse. L’atmosphère visuelle soutient le récit tragique.
Miura joue sur les contrastes : ombres denses face à luminosité rare. Jeux de hachures, d’encres noires, de lumière lunaire. Fond souvent très détaillé, personnages en premier plan très expressifs. Les émotions passent autant par le trait que par les dialogues.
Miura s’inspire fortement de l’Europe médiévale : forteresses, chevaliers, croisades, paysages inspirés du gothique. L’ambiance rappelle l’architecture européenne, les décorations religieuses, les ruines. Le folklore, les mythes anciens, notamment judéo-chrétien, interviennent dans les dieux, les apôtres, les cultes occultes.
Des influences artistiques vont de Gustave Doré pour le traitement des paysages, aux gravures macabres, aux artistes comme H.R. Giger pour les créatures, Jérôme Bosch pour la monstruosité. Le cinéma fantastique, horreur, gothique occidental joue aussi : inspirations visuelles, atmosphères, musique dans adaptations.
Le symbolisme religieux est présent : la trahison, le sacrifice, les péchés, les marques du destin. La marque du sacrifice lie Guts aux forces du mal mais aussi à la survie, comme un stigmate métaphysique. La dualité, la lumière divine corrompue, etc., font écho aux mythes anciens.
*Berserk* est souvent cité comme référence majeure de la dark fantasy. Il influence les mangas, les jeux vidéo (notamment les séries *Dark Souls*, *Bloodborne*) et la littérature fantastique. Le réalisme brutal, l’ambiance sombre et l’héroïsme tragique ont redéfini ce qu’un manga pour adultes peut être.
En France, *Berserk* rassemble une large communauté fidèle, des éditions prestige, des tirages collectors, et une présence forte dans les médias spécialisés. Le style de narration, le contraste esthétique, la profondeur des personnages inspirent les auteurs contemporains.
L’œuvre contribue aussi aux débats sur la violence, la moralité, la psychologie dans le manga. Elle repousse les limites visuelles autorisées, encourage la maturité narrative. Son héritage perdure dans la culture populaire mondiale comme un pilier de l’art dark fantasy.
Kentarō Miura remporte le prix de l’excellence au Prix culturel Osamu Tezuka en 2002 pour *Berserk*. Ce prix prestigieux honore l’innovation, la qualité artistique, l’impact sur la culture manga au Japon.
Site officiel de l’éditeur japonais Hakusensha
Site officiel de l’éditeur français Glénat
*Berserk* se tient comme un monument de la dark fantasy manga. Il mélange la brutalité, la souffrance et la beauté avec une rare maîtrise narrative. Le trait de Kentarō Miura, sa précision extrême, ses contrastes d’ombre et de lumière, créent une atmosphère unique.
Après la perte de Miura, continuer l’œuvre a été un défi : assurer fidélité, respect de l’intention, prise de relais par Kōji Mori et le Studio Gaga. Ce choix permet aux lecteurs d’espérer voir la conclusion prévue, même si le rythme reste lent.
Son influence sur les auteurs, sur les médias, sur les jeux vidéo et la culture populaire reste profonde et durable. *Berserk* n’est pas seulement un manga, c’est une œuvre intemporelle qui continue d’inspirer et de hanter l’imagination humaine.
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